Emeutes à Cavaillon novembre 2008

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Nouvelle nuit d’émeute dans le Vaucluse


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le 17/11/2008

En une semaine, Cavaillon dans le Vaucluse a vécu, par deux fois, au rythme d’émeutes urbaines.

Que s’est-il passé?

Mercredi soir, dans le quartier de la cité du Docteur-Ayme, une trentaine de personnes mettent le quartier « à sac » : cabines téléphoniques cassées, abri-bus détruits, voitures retournées, poubelles incendiées, selon Le Dauphiné Libéré.

À la suite de cette nuit d’émeute, une vingtaine de policiers sont mobilisés aux abords du quartier.

Et ensuite?

Samedi soir, vers 21 heures, des groupes d’individus jetent sur les forces de l’ordre des pierres, des fusées de détresse ainsi que des bouteilles contenant de l’acide, selon Le Dauphiné Libéré.

Puis ils incendient des voitures, détériorent des cabines téléphoniques, allument un feu près d’un magasin discount.

Un drapeau tricolore est brûlé devant les forces de l’ordre.

Dépassés, les policiers de Cavaillon reçoivent en renfort des collègues venus d’Avignon : il faut près d’une heure d’affrontements entre émeutiers et policiers pour que le calme revienne enfin dans le quartier, toujours selon Le Dauphiné Libéré.

Dimanche soir, un dispositif important de forces de l’ordre stationnait toujours dans le quartier, afin d’éviter une nouvelle flambée de violence.

Contacté par Le Post, le commandant William Van Duc indique : « La cité est désormais sous contrôle. Les policiers de Cavaillon ont reçu des renforts conséquents, notamment des CRS qui maintiennent le calme au sein du quartier.

5 jeunes ont été interpellés, parmi eux, 2 mineurs. Tous sont déjà connus des services de police. Un d’entre eux était recherché pour délit de fuite après avoir renversé un jeune garçon en moto. Il roulait sans permis. Un autre était déjà poursuivi pour vol avec violence.

Ils ont été présentés au parquet d’Avignon. Une information judiciaire va être ouverte. »

CAVAILLON Cité du Dr Ayme : de nouveaux affrontements entre émeutiers et forces de police

Vaucluse matin


17/11/08

La cité du Docteur-Ayme a une nouvelle fois été le théâtre d’affrontements entre jeunes de la cité et forces de l’ordre samedi soir. Il était 21 heures lorsque les premiers jets de pierre ont fusé, suivis de bouteilles contenant de l’acide, voire même des fusées de détresse. Leurs cibles ? La vingtaine de policiers mobilisés depuis une semaine aux abords de la cité après la nuit de tension de mercredi dernier où une trentaine d’émeutiers avaient mis à sac une partie de leur quartier : voiture retournée, cabines téléphoniques et abri-bus pulvérisés, conteneurs de poubelle incendiés… (lire nos précédentes éditions) Samedi soir, c’est un peu le même scénario qui a été mis en place, un véritable guet-apens pour empêcher vraisemblablement la police d’entrer dans « leur » cité. Voiture incendiée, cabine téléphonique explosée, feu à proximité du discount Aldi… Un crescendo de violences qui s’est terminé par un acte de provocation pur : un drapeau tricolore brûlé.

Un drapeau brûlé

Pendant ce temps, des renforts de police sont arrivés d’Avignon notamment pour soutenir leurs collègues cavaillonnais à rétablir le calme. Après une heure d’affrontements, la quarantaine de policiers a réussi à mater le groupe de délinquants. Parmi eux, un jeune homme de 20 ans, pris en flagrant délit de dégradations volontaires, a été interpellé et placé en garde à vue. On ne dénombre heureusement aucun blessé d’un côté comme de l’autre. Hier soir encore un dispositif exceptionnel de forces de l’ordre était mis en place avec une trentaine de policiers soutenus par une demie-compagnie de CRS. Un lourd dispositif pour endiguer cette nouvelle flambée de violences.

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Des jeunes brûlent le drapeau tricolore devant les policiers

lundi 17 novembre 2008

Samedi soir à Cavaillon, la cité du Dr Ayme a de nouveau été le théâtre de violences

L’image est devenue presque banale. Voiture brûlée, cabine téléphonique saccagée… À tel point que l’on passe devant et que l’on poursuit son chemin… Ces événements survenus dans le quartier du Dr Ayme, une cité de Cavaillon, dans le Vaucluse, sont devenus fréquents. Samedi soir, un véhicule de plus a été brûlé lors de nouveaux affrontements entre une trentaine de jeunes et les forces de l’ordre. Pourtant, les renforts de police étaient sur le secteur depuis plusieurs jours après les violences survenues le week-end du 8 novembre et dans la nuit du 12 au 13 novembre.

Une interpellation

Mais samedi soir, il aura tout de même fallu de nouveaux renforts des communes du département comme Avignon ou Carpentras ainsi que les gendarmes pour rétablir l’ordre au sein de ce quartier qui connaît une flambée de violence depuis le printemps dernier, selon le commandant de police de Cavaillon, William Van Duc. Vers 21h, une trentaine de jeunes commencent à viser une quinzaine de policiers avec des cailloux et des objets incendiaires.

Mais avant que le calme ne soit revenu, les jeunes auront calciné un véhicule devant le magasin de primeurs partiellement dégradé, fracassé des cabines téléphoniques et en guise de provocation, ils ont aussi brûlé un drapeau de la République sous l’oeil des policiers. Vers 22h, la tension est tombée.

Dans cette affaire, un jeune de 20 ans a été interpellé, pris en flagrant délit de jets de pierre sur les policiers. Hier, sa garde à vue a été prolongée et il devrait être présenté ce matin au Parquet. Hier soir, la cité a une nouvelle fois été placée sous surveillance accrue, avec la présence d’une demi-compagnie de CRS.

Par Mélodie Testi ( mtesti@laprovence-presse.fr )

Flambée de violences dans le quartier du Dr Ayme sous tension


vendredi 14 novembre 2008

Un face à face musclé mercredi soir entre une trentaine de jeunes et la police

De l’avis du commandant de police, la situation au quartier du Dr Ayme a connu une progressive dégradation depuis le printemps dernier. Mais la tension se serait sérieusement installée vendredi dernier. « On le ressent, il y a un groupe qui veut casser du flic », lâche William Van Duc. Et plusieurs événements récents, tendent à lui donner raison. A commencer par ceux qui se sont déroulés samedi soir. Des véhicules du centre communal d’action sociale ont en effet été la cible de vandales. Bilan: des bris de glace et une voiture incendiée.

Barres de fer et battes de base ball

Mais il est clair que la soirée de mercredi a marqué un tournant dans la série de violences urbaines que connaît le quartier. Il était environ 21 h, avant-hier lorsqu’une voiture de police est « accueillie » au Dr Ayme par une trentaine d’individus cagoulés et armés de battes de base-ball et de barres de fer. En infériorité numérique, les policiers rebroussent chemin, tandis que le commandant Van Duc demande le déploiement d’effectifs de sécurité de tout le département. S’ensuit un face à face de plusieurs dizaines de minutes où la quarantaine de policiers et gendarmes arrivés en renfort vont essuyer des jets de pierre, d’objets incendiaires, de bouteilles d’acide… « Ce qui indique que ce mouvement est organisé et structuré », estime le commandant Van Duc qui décide finalement de faire pénétrer les forces de police et de gendarmerie au coeur de la cité vers 22 h 30. « Tous les jeunes se sont rapidement réfugiés dans les bâtiments, détaille le commandant. Le calme est revenu et à 1 h la situation était totalement sous contrôle ».

Entre temps, les individus avaient tout de même incendié plusieurs containers, fracassé une cabine téléphonique et un panneau d’affichage municipal. Des faits d’une singulière intensité qui placent les forces de police en situation d’alerte pour les jours qui viennent. Et comme l’a précisé le Préfet de Vaucluse, présent hier matin à Cavaillon dans le cadre de l’installation de la vidéosurveillance, « le directeur départemental de la sécurité publique a été invité à renforcer des effectifs sur ce quartier aussi longtemps que nécessaire ». Dès hier soir, le Dr Ayme a été placé sous surveillance accrue. Avec des consignes claires à l’attention de la police nationale: « il faut privilégier l’investigation et la recherche de preuves pour être en capacité de traduire ces individus en justice et obtenir des condamnations », a martelé Jean-Michel Drevet.

Le Préfet ajoutant avec fermeté : « Je mesure la difficulté du travail de la police qui occupe le terrain, mais ça n’est pas suffisant d’occuper, a estimé le représentant de l’Etat. Ces faits viennent après des opérations de police dans le domaine des stupéfiants. Ceux que l’on dérange dans leurs trafics n’aiment pas ça, et s’en prennent aux services publics ». Réagissant à son tour à cette nuit de violences urbaines, le député-maire a également assuré de sa détermination. « Nous avons une inébranlable volonté d’agir, a précisé Jean-Claude Bouchet. Ces violences sont le fait d’individus mal attentionnés mais nous ne baisserons pas la garde. Il n’y aura pas de zone de non droit à Cavaillon ».

Par Florence Antunes ( fantunes@laprovence-presse.fr )

Nuit de tension à Docteur-Ayme

Vaucluse matin

14/11/08

Les policiers ont fait usage du gaz lacrymogène et des flashballs avant de charger la trentaine d’émeutiers qui leur faisaient face. Une nuit d’échauffourées dans la cité du Docteur-Ayme à Cavaillon, qui depuis plusieurs semaines traverse une période troublée.

Guet-apens

Mercredi soir, c’est un véritable guet-apens qui semble avoir été tendu aux policiers cavaillonnais. En milieu de soirée, un appel à l’aide est passé au 17. Les policiers sont envoyés dans la cité du Docteur-Ayme pour vérifier, mais une trentaine d’émeutiers les accueillent par des jets de pierre, d’objets incendiaires et de bouteilles d’acide.

Le face à face ne dure que quelques minutes. Les policiers en infériorité numérique font un repli stratégique en périphérie du quartier et appellent des renforts. Les pompiers font de même. Ils se tiennent prêts à secourir les blessés en cas d’affrontements ou à éteindre des incendies.

Les renforts mettront une demi-heure à arriver d’Avignon, d’Orange, Carpentras, Pertuis et même de Villeneuve-lez-Avignon. Ce dispositif semble répondre à une véritable situation insurrectionnelle, mais en définitive il n’en est rien. Le bilan des échauffourées est certes inacceptable, il n’en demeure pas moins modeste. Une voiture a été retournée sur le toit, sa vitre a été brisée, des cabines téléphoniques ont été pulvérisées, comme un abri de bus de la ville, un panneau publicitaire démonté et quatre conteneurs incendiés.

Pour éviter que la situation ne dégénère, la direction départementale de la sécurité publique décide de frapper fort. Il faut couper l’herbe sous le pied des émeutiers. La réponse peut paraître disproportionnée, mais le résultat est là. Pour disperser les agitateurs, les policiers ont d’abord commencé par jeter une grenade lacrymogène, avant de tirer au flashball et de charger.

La trentaine de jeunes attroupés au pied de la résidence s’évanouit dans la cité. Une fois le calme revenu, les policiers procèdent à des contrôles d’identité. Trois mineurs âgés de 15 à 16 ans sont embarqués au poste pour vérification. En l’absence d’éléments probants, les trois ados sont libérés dans la nuit. Les échauffourées n’ont donné lieu à aucune arrestation. La DDSP a décidé de renforcer les patrouilles de nuit jusqu’à la fin de la semaine. Les cités de Cavaillons seront quadrillées par des renforts de tout le département.

  • REPÈRES

  • 21 H 41 : FEU DE POUBELLE

Les pompiers interviennent sous escorte policière afin d’éteindre un conteneur en feu devant l’entrée B1 de la résidence du Docteur-Ayme.

  • 22 HEURES: LE PIÈGE

La police reçoit un appel téléphonique pour une intervention banale dans la cité.

À l’arrivée de la patrouille, les policiers sont caillassés.

Ils se retirent en attendant les renforts.

  • 22 H 30 : LES RENFORTS

En une demi-heure, les trois équipages cavaillonnais reçoivent l’appui d’une vingtaine de policiers et de quinze gendarmes.

  • 23 HEURES : LA CHARGE

Les caillassages et provocations se poursuivent, mais ne font aucun blessé.

Les forces de l’ordre chargent et dispersent les émeutiers en quelques minutes.

Le calme est ramené aux alentours de minuit.

  • MINUIT : FEU DE VOITURE

Un véhicule est incendié à La Clède, une autre cité de Cavaillon.

Les pompiers interviennent avec la police, mais aucun incident ne se produit.

La nuit s’achève dans le calme.

~ par Alain Bertho sur 17 novembre 2008.