Affrontements pour le contrôle des gares routières d’Abidjan (Treichville et Abobo) – août 2009

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Contrôle de gares routières – Des syndicalistes s’affrontent à la machette, plusieurs blessés graves

mercredi 26 août 2009

La machette a encore parlé hier à Treichville dans le milieu du transport. Course poursuite, jets de pierres, chasse à l’homme, sauve qui peut, plusieurs véhicules endommagés et plusieurs blessés dont huit blessés graves, évacués au CHU de Treichville. C’est le bilan de l’affrontement entre des éléments du syndicat national des transporteurs de marchandises et de voyageurs de Côte d’Ivoire (SNTMVCI) et ceux du Groupement d’organisation et de régulation du transport (GORT). La Rue des Brasseurs, dans les environs du CHU et la Rue 38 communément appelée gare de Bassam ont été le théâtre d’âpres affrontements. Le transport, pendant quelques heures, a été interrompu, avant de reprendre après une intervention de la police pour calmer les esprits. Malgré ce calme précaire, la tension restait vive à notre passage autour de 14h. Le contrôle de la gare, située en face du CHU de Treichville, serait à l’origine de cet affrontement. Selon un chauffeur exerçant à cette gare, tout est parti de la volonté de éléments du GORT de contrôler la gare. « Depuis hier (avant-hier ndlr), ils sont venus et ont commencé à nous vendre des tickets en lieu et place de Oumar, ce que ce dernier n’a pas accepté. Ce matin, hier ndlr, ils sont venus et ont commencé à attaquer », a indiqué notre interlocuteur. Ces propos sont réfutés par Sidibé Sékou Amadou, président du GORT. Selon lui, c’est un certain Oumarou Cissé, habitant le quartier Biafra et qui n’est pas syndicaliste qui a attaqué ses hommes. « Ce matin, hier ndlr, ils sont venus armés de machettes, de gourdin, de cailloux, et d’armes à feu pour nous attaquer », a expliqué le premier responsable du GORT. Poursuivant, il a indiqué qu’à la demande du maire de la ville, il avait été décidé que les jeunes des différents quartiers du Treichville aient leur jour de travail. « C’est ainsi que nous fonctionnons depuis longtemps. Nous ne comprenons pas pourquoi Oumarou a conduit un commando de plus de trois cent jeunes pour nous agresser et faire des blessés parmi nos éléments », s’est interrogé Sidibé Sékou. Notre tentative d’avoir la version du SNTMVCI est restée vaine. Tous ceux que nous avons joints, ont affirmé ne rien savoir de ce qui s’est passé.

Thiery Latt

Treichville : Violents affrontements entre transporteurs, hier

25 août 2009

Des échauffourées ont eu lieu entre syndicats rivaux à la gare de Treichville du Chu. Il y a eu 4 blessés graves et un porté disparu. Une bagarre entre les syndicats des transporteurs a fait quatre blessés graves et un disparu hier, à la gare du Centre hospitalier universitaire de Treichville (Chu). En effet, des individus venus du quartier Biafrais et se réclamant d’un syndicat des transporteurs, ont tenté de déloger de force les chauffeurs et autres syndicalistes qui travaillaient sur le site depuis des mois. Les autres syndicalistes qui ne s’attendaient pas au débarquement de leurs agresseurs ont essayé de résister à l’assaut. Mais le groupe d’agresseurs conduit par Oumarou, armé de machettes et d’armes à feu, ne fait aucun quartier. Certains soutiennent même avoir été agressés avec des os humains. Adou Stanislas chauffeur, à cette gare, a expliqué les origines de cette bagarre. Il y a déjà quelques mois, des jeunes gens habitant la commune de Treichville, ont transformé la devanture du Chu de Treichville en une gare de woro-woro. Mais un matin, un des chauffeurs a eu un écart de langage à l’endroit du Directeur du Chu. Celui-ci en colère, a ordonné que les chauffeurs et autres syndicats quittent les lieux. C’est ainsi que le même Oumarou, a plaidé avec les agents pompistes de la station-service des environs pour obtenir un coin où ils pourraient continuer à mener leurs activités. Mais, le contrat qui lie le groupe d’Oumarou aux autres syndicalistes n’a pas été respecté. Parce que selon les dires de M. Adou, les nouveaux gérants ont cessé de payer leur dû à m. Oumarou qui s’est prévalu propriétaire de la gare. Ne supportant plus d’être lésé, il a décidé de régler les comptes aux récalcitrants qui ont refusé de lui payer son dû. La tension est vive entre les syndicalistes. La tête de M. Oumarou a été mise à prix par les victimes.

Jean-Baptiste Essis

Treichville: Pour avoir le contrôle de la “gare de Bassam” – Des riverains s`en prennent aux syndicalistes – Bilan : 8 blessés dont 2 graves

25 août 2009

La matinée d`hier dans la commune de Treichville a été surchauffée. Un affrontement entre un groupe de riverains et les syndicalistes s`est produit à la gare de Bassam sise à Treichville. Selon Sidibé Sékou Amadou, président du groupe d`organisation et de régulation du transport, le maire de la commune, Amichia François, était intervenu dans le passé pour l`attribution d`un jour aux riverains pour collecter une prébende aux transporteurs. Loin d`être satisfait de ce revenu communément appelé dans le langage des syndicalistes « Gnan bro », Oumarou Cissé, habitant de Biafra, mobilise environ 300 jeunes pour déloger les syndicalistes. « C`est aux environs de 6 heures du matin que plus de 300 jeunes du fumoir de Biafra armés de machettes, de gourdins, de cailloux et de pistolets ont attaqués mes éléments » a raconté Sidibé Sekou. Le constat est alarmant : 8 blessés. Au moment où nous mettions sous presse, les jeunes Kouadio Oura Molière et Téka Bébé Constantin, blessés à la machette aux fesses, étaient encore internés aux urgences du Chu de Treichville. Les sept autres blessés ont heureusement regagné leurs différentes familles après avoir passé des consultations médicales aux urgences du Chu de Treichville pour certains, et pour d`autres dans des centres médicaux privés. Comme c`était le cas de Tai Traoré, transporteur, blessé à l`arme blanche à la tête puis à la cuisse gauche, admis au centre de soins polyvalents « Source de vie » dans ladite commune. A Biafra où nous nous sommes rendus pour rencontrer Oumarou Cissé, l`atmosphère était calme. Personne n`a daigné nous orienter vers le présumé commanditaire. Encore une fois, le milieu du transport terrestre a connu une altercation entre ses différents acteurs après l`épisode de la commune d`Abobo.

Abobo : Affrontements à la gare/ Adama Touré (président de la coordination des gares) : “Cette bagarre n’a rien à avoir avec les syndicats ”

24 août 2009

Le calme est revenu à la gare routière d’Abobo. Les activités économiques qui ont tourné au ralenti pendant deux jours, ont repris. Les bruits des gbakas (mini- car) et woro-woro, munis aux cris des « coxers » alourdissent l’atmosphère. Au rond point d’Abobo, des groupes de jeunes continuent de commenter les affrontements sanglant des jeudi et vendredi derniers avec enthousiasme. Ces affrontements entre des jeunes du quartier Colombe (situé derrière le 14ème arrondissement) et ceux du quartier Marley (derrière le collège Saint Joseph) ont fait un mort et plusieurs blessés . Les deux factions armées de machettes se sont sérieusement tailladées. Selon le président de la coordination des gares routières en Côte d’Ivoire, Adama Touré, ces affrontements n’ont rien à avoir avec les syndicats des transporteurs .Cela ressemble, a-t-il poursuivi, à un règlement de comptes. « Nous avons appelé les deux camps au calme, tout est rentré dans l’ordre », a indiqué M. Touré. Il a deploré le fait que certains syndicalistes se soient mêlés à cette bagarre simplement parce qu’elle se déroulait dans leur quartier. Toutefois, un syndicat, à en croire Adama Touré, a voulu créer une nouvelle ligne de woro-woro à Abobo mardi dernier. Mais les autres s’y sont opposé .Cette situation qui a failli tourner au vinaigre, selon le président de la coordination des gares routières, a été rapidement maitrisée . « Je demande aux différents syndicats de s’unir afin de travailler pour le développement de la cote d’Ivoire », a plaidé Adama Touré.

~ par Alain Bertho sur 26 août 2009.

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