Incidents à Woippy (Moselle) après la mort d’un jeune – janvier 2010

Photos en direct sur Twitter

Course-poursuite de Woippy: un mort, deux blessés, incidents avec la police

http://www.lexpress.fr

AFP 20/01/2010

METZ – Des incidents ont opposé mercredi soir les forces de l’ordre et des habitants d’une cité de Woippy (Moselle), près de Metz, après une manifestation en hommage aux trois victimes d’un accident de scooter, à l’issue d’une course-poursuite avec la police municipale.

Lors de ces incidents, qui ont démarré vers 21h00, des gendarmes mobiles ont été caillassés, des fumigènes ont été lancés, des palettes, des poubelles et au moins quatre voitures ont été incendiées, a constaté un journaliste de l’AFP.

Une cabine téléphonique et une école ont également été saccagées. Une fuite de gaz s’est déclarée dans l’école.

Vers 21h30, le quartier, privé d’éclairage public, était plongé dans le noir. Les sapeurs-pompiers ont tenté d’intervenir sur les feux mais ils ont dû rebrousser chemin face, semble-t-il, à la colère des manifestants.

Vers 22h00, 40 policiers casqués et en tenue anti-émeute sont entrés dans la cité pour y prendre position.

Ces incidents ont fait suite à une manifestation silencieuse d’environ 200 personnes qui se sont rendues en cortège vers 19h00 à l’endroit où trois jeunes d’une vingtaine d’années, sur un scooter volé, poursuivis par la police, ont été victimes d’un accident mardi à 1h30.

En tête du cortège, on pouvait lire sur une banderole blanche: « Hommage à Malek, espoir pour Josua et Nabil » et à l’endroit de l’accident, plusieurs bouquets avaient été disposés et des cierges allumés.

Malek Saouchi, 19 ans, est mort sur les lieux du drame d’un enfoncement de la boîte crânienne en dépit des soins intensifs que lui ont apportés les sapeurs-pompiers et son corps devait être autopsié mercredi, dans le cadre d’une enquête dite de « flagrance » ouverte par la police judiciaire. Les deux blessés sont Nabil Boufia, 19 ans, et Josua Koch, 20 ans.

Ils roulaient « sans casque, sans papiers et à une vitesse excessive » sur le scooter « qui était non éclairé et qui, comme cela devait être déterminé plus tard, était signalé volé depuis décembre« , a indiqué le procureur de Metz, Rémi Heitz.

« Ces jeunes étaient connus des services de police« , a-t-il précisé devant des journalistes.

Les deux blessés graves ont été admis au service de neuro-chirurgie du CHU de Nancy-Brabois, où ils étaient toujours sous assistance respiratoire en début de soirée. « Le pronostic vital est engagé« , selon le procureur.

Voulant interpeller les contrevenants présumés, les policiers — « expérimentés » selon M. Heitz– avaient mis en marche leur gyrophare et leur sirène à deux tons.

« Les policiers –qui ont été placés en garde à vue pour les nécessités de l’enquête– ont entamé le suivi du scooter qui a pris la fuite en empruntant un sens interdit, dans un secteur non couvert par une vidéo-surveillance« , a poursuivi M. Heitz.

« Quelque 800 m après le début de ce +suivi+ –le procureur a refusé d’employer le terme de « poursuite »–, les passagers du deux-roues ont perdu le contrôle de leur machine dans un virage« , a précisé le magistrat. Violemment projetés sur la chaussée, « ils ont percuté le trottoir » et un lampadaire, a-t-il ajouté.

« Il n’y a pas eu de choc entre le scooter et la voiture de police« , a encore souligné le procureur. « L’état des deux véhicules, qui ont été saisis pour être expertisés, semble corroborer cette version« , a-t-il ajouté.

« Les policiers ont respecté les consignes qui leur avaient été données pour ce type d’intervention« , selon François Grosdidier, député-maire (UMP) de Woippy, agglomération de quelque 15.000 habitants située à la bordure Nord de Metz.

Pour le Syndicat national des policiers municipaux (SNPM-CFTC), les policiers « ont agi avec un professionnalisme et un sang-froid exemplaires« . Dans une lettre adressée à M. Grosdidier dont l’AFP a eu copie, le SNPM prévient que ces fonctionnaires ne sauraient « se retrouver au banc des accusés pour avoir fait leur travail« .

Woippy: incidents après la manifestation

www.lefigaro.fr

AFP

20/01/2010

Des gendarmes mobiles, qui avaient pris position ce soir près d’un commissariat à Woippy, en Moselle, ont été caillassés à l’issue d’une manifestation silencieuse organisée en hommage aux trois jeunes victimes d’un accident de scooter après une course-poursuite avec la police municipale.

Lors de ces incidents, qui ont débuté vers 21h00 dans le quartier du Roi, une zone urbaine sensible (ZUS) de Woippy, une cabine téléphonique a été saccagée près d’un commissariat et des palettes, des poubelles et au moins deux voitures ont été incendiés.  Les sapeurs-pompiers ont tenté d’intervenir mais ils ont dû rebrousser chemin face, semble-t-il, à la colère des manifestants.

Un dispositif policier important était en place près d’un commissariat. Le préfet de la Moselle et de la Région Lorraine Bernard Niquet était sur place. Les incidents ont fait suite à une manifestation silencieuse d’environ 200 personnes qui se sont rendues en cortège à l’endroit où trois jeunes sur un scooter, poursuivis par la police, ont été victimes d’un accident faisant un mort et 2 blessés dans la nuit de mardi à mercredi.

En tête du cortège, on pouvait lire sur une banderole blanche: « Hommage à Malek, espoir pour Josua et Nabil » et à l’endroit de l’accident, plusieurs bouquets avaient été disposés et des cierges allumés.

Des incidents signalés à Woippy

www.europe1.fr

20/01/10

C’est là que trois jeunes, suivis par des policiers, ont eu un accident de scooter. L’un d’eux est mort.

Quelque 200 personnes ont participé mercredi soir à une marche silencieuse à Woippy, en Moselle, à l’endroit où a eu lieu, dans la nuit de mardi à mercredi, un accident de scooter. Trois jeunes auraient tenté d’échapper à la police. L’un a été tué, les deux autres sont toujours entre la vie et la mort. En tête du cortège, on pouvait lire sur une banderole blanche : « Hommage à Malek, espoir pour Josua et Nabil ».

Le défilé avait débuté dans le calme mais des incidents ont été signalés plus tard dans la soirée. Des gendarmes mobiles ont été caillassés. Une cabine téléphonique a été saccagée près d’un commissariat et des palettes, des poubelles et au moins trois voitures ont été incendiées, tout près des habitations. Les sapeurs-pompiers ont tenté d’intervenir sur les feux mais ils ont dû rebrousser chemin face, semble-t-il, à la colère des manifestants.

Plus tôt dans la journée, le procureur de Metz, Rémi Heitz, s’était montré extrêmement prudent sur ce dossier. Il a refusé mercredi de parler de « course-poursuite » entre les jeunes et les policiers. « Les policiers ont entamé le suivi du scooter qui a pris la fuite en empruntant un sens interdit, dans un secteur non couvert par une vidéo-surveillance (…) Quelque 800 mètres après le début de ce ‘suivi’, les passagers du deux-roues ont perdu le contrôle de leur machine dans un virage », a précisé le magistrat. Violemment projetés sur la chaussée, « ils ont percuté le trottoir » et aussi, semble-t-il, un lampadaire, a-t-il ajouté. « Il n’y a pas eu de choc entre le scooter et la voiture de police », a insisté le procureur.

Les trois jeunes, âgés d’une vingtaine d’années, roulaient « sans casque, sans papiers et à une vitesse excessive » sur le scooter « qui était non éclairé et qui, comme cela devait être déterminé plus tard, était signalé volé depuis décembre », a indiqué le procureur de Metz. Il a aussi indiqué que les trois passagers du scooter étaient déjà connus des services de police.

Les trois policiers concernés, un brigadier-chef, un brigadier et une policière « expérimentés » selon le procureur de Metz, ont été placés en garde à vue, comme le prévoit la procédure. « Les policiers ont respecté les consignes qui leur avaient été données pour ce type d’intervention », a assuré François Grosdidier, le député-maire de Woippy. Pour le Syndicat national des policiers municipaux, les policiers « ont agi avec un professionnalisme et un sang-froid exemplaires ».

~ par Alain Bertho sur 20 janvier 2010.

2 Réponses to “Incidents à Woippy (Moselle) après la mort d’un jeune – janvier 2010”

  1. un jour la colére des banlieu rencontrera le mouvement anticapitaliste et alors …

  2. Combien de fois faut-il que l’on entende partout dans la presse que le ou les jeunes morts suite à des courses poursuites ne sont finalement que des voleurs de scooters (notez le stéréotype…arabes, voleurs de scooters, ils méritent qu’ils soient morts…)?

    Depuis les années 80 cela doit faire pas loin des 10000 ou 15000 cas de voleurs de scooters qui se sont tués eux-mêmes alors que la police essayait de simplement les arréter. Ca commence à faire disque rayé…

    Le fond de l’affaire c’est que de temps à autre il doit y avoir des directives au sein de la police nationale d’aller exécuter un « bougnoule » ici ou là à des fins éléctorales pour bien montrer à la population que ces « voleurs de scooters » méritent leur sort et que la police fait du bon boulot de nétoyage…

    ….Et tout cela avec la complicité des médias.

    Maintenant je comprends pourquoi Amnesty Internationale a nommé la police française une des plus brutale et violente d’Europe avec celle de la Turquie.

Laisser un commentaire