Affrontements à Fleury Mérogis Mai 2009

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Nouveaux incidents hier soir à Fleury-Mérogis

Leparisien.fr

06.05.2009

Pour la quatrième fois en deux jours, des incidents ont éclaté hier  soir devant la prison de Fleury-Mérogis (Essonne) entre 500 manifestants et les forces de l’ordre. Les gardiens de prison avaient dressé des barrières pour empêcher l’accès à la maison d’arrêt à l’heure où les fourgons, remplis de prisonniers, devaient regagner l’établissement.

A 21 h 25, les gendarmes mobiles sont arrivés. Les manifestants ont mis le feu aux barricades. Les premiers tirs de gaz lacrymogènes ont dispersé les premiers rangs. Les forces de l’ordre ont alors avancé dans une ambiance très tendue. Il n’y a eu ni violences majeures ni blessées. A 22 heures, la confrontation entre gardiens et gendarmes se poursuivait.

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Nouveau blocage à Fleury-Mérogis, les forces de l’ordre interviennent

5 mai 2009

Les gendarmes mobiles sont intervenus, ce mardi soir, aux abords de la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne), afin de déloger les 400 à 500 surveillants pénitentaires protestant contre leurs conditions de travail, qui tentaient d’en bloquer l’accès. Les surveillants entendent retarder au maximum le retour des 35 détenus qui devaient réintégrer la maison d’arrêt.

Peu avant 21h30, alors que les manifestants, surveillants de Fleury et d’autres prisons bloquant la route d’accès à la prison depuis deux heures, mettaient le feu à la première des quatre barricades, les gendarmes mobiles ont commencé à les repousser en utilisant des gaz lacrymogènes.

A 23h15, les forces de l’ordre sont parvenues à dégager les accès à la prison.

Nouveaux affrontements à Fleury-Mérogis

Leparisien.fr

04.05.2009

Des incidents opposant 200 à 300 surveillants de prison à des gendarmes mobiles ont éclaté lundi vers 20h40 sur une route d’accès à la prison de Fleury-Mérogis (Essonne), Les forces de l’ordre ont utilisé des bombes et grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants qui chantaient la Marseillaise autour de barrages constitués de palettes enflammées.

Les manifestants, souvent équipés de lunettes de piscine ou de masques de ski, voulaient retarder les retours en cellule des prévenus en instance de jugement et l’arrivée de nouveaux prisonniers.

Comme les gardiens de prison n’ont pas le droit de grève, les trois principaux syndicats de surveillants (Ufap, CGT, FO) ont entamé un bras de fer avec la chancellerie qui devrait se traduire par un « blocage progressif » des prisons durant plusieurs jours. Les syndicats de surveillants protestent contre la dégradation de leurs conditions de travail, liée à la surpopulation carcérale.

Des heurts avaient déjà éclaté lundi matin à Fleury-Mérogis. Vers 7h30, les surveillants et gendarmes mobiles se sont opposés autour d’une barricade enflammée. Peu avant 8 heures, des fourgon de la gendarmerie avaient finalement pu pénétrer dans l’établissement pour procéder à des extractions de détenus, sortant sous les huées des surveillants.

Fleury-Mérogis est la plus grande prison d’Europe et héberge 3.700 détenus pour 2.855 places.

Forte mobilisation des gardiens de prison en France

04/05/2009

PARIS – Un mouvement social a perturbé lundi de nombreuses prisons françaises, où transferts et extractions étaient bloqués par les gardiens qui réclament plus de moyens et des actes contre la surpopulation carcérale.

Dans plusieurs régions, les forces de l’ordre sont intervenues pour libérer les accès d’établissements bloqués par des surveillants.

Dans la soirée, les forces de l’ordre ont chargé à plusieurs reprises pour dégager des barrages de pneus enflammés empêchant de ramener des détenus à la prison de Fleury-Mérogis, dans l’Essonne, selon une source syndicale.

Les gardiens, qui n’ont pas le droit de faire grève, menacent de prolonger leurs actions au moins jusqu’à jeudi si le gouvernement ne fait pas de nouveaux gestes et l’intersyndicale a appelé lundi soir à amplifier le mouvement.

La ministre de la Justice, Rachida Dati, a annoncé qu’elle recevrait mardi les organisations syndicales pour « arrêter les modalités concrètes » des nouvelles décisions prises en faveur des personnels pénitentiaires placés sous sa tutelle.

La ministre avait proposé jeudi dernier des mesures jugées insuffisantes par l’intersyndicale.

La branche pénitentiaire de la CGT a fait état d’une forte participation d’environ 4.000 surveillants, avec 120 établissements diversement touchés, soit plus de 60% des prisons françaises.

« Pour une première journée, c’est très correct même si ce n’est pas une mobilisation historique« , a déclaré Céline Verzeletti, porte-parole.

Jean-François Forget, secrétaire général de l’Ufap, a lui aussi salué une « bonne entrée en matière.« 

Selon les données du ministère de la Justice, l’administration compte 194 prisons et 33.000 agents, dont 24.300 sont affectés à la surveillance des détenus.

Sur la trentaine d’établissements pénitentiaires de la région Rhône-Alpes, une quinzaine étaient bloqués. Environ 250 surveillants étaient postés dans la matinée devant ces prisons pour en bloquer les extractions judiciaires.

DURCISSEMENT À PARTIR DE MERCREDI

« C’est un mouvement qui va s’inscrire dans la longueur« , a prévenu Eric Colin, responsable régional de la CGT pénitentiaire. « Nous commençons doucement, mais le mouvement va monter en puissance« , a-t-il ajouté, prévoyant un durcissement à partir de mercredi.

« Nous allons bloquer les interventions extérieures et pénales, c’est-à-dire l’entrée des fournisseurs pour les ateliers et le travail des détenus, les formations continues et les visiteurs de prisons.« 

Huit établissements de la région Aquitaine ont vu aussi lundi leur fonctionnement perturbé.

A Mont-de-Marsan, dans les Landes, la soixantaine de gardiens qui occupaient les accès du centre pénitentiaire ont été également évacués sans résistance par la police. Les manifestants prévoyaient de reprendre mardi leur opération de blocage, a indiqué à Reuters un délégué Ufap-Unsa.

A Sequedin, dans la banlieue de Lille, les forces de l’ordre sont intervenues en fin de matinée pour évacuer une cinquantaine de gardiens qui s’étaient assis devant les portes de la prison pour empêcher les extractions, a-t-on appris de source policière.

Les prisons françaises souffrent notamment d’une forte surpopulation, avec 63.351 personnes incarcérées au 1er avril pour 51.000 places, ainsi que de la vétusté des locaux.

Le nombre excessif de prisonniers par cellule, parfois quatre ou cinq, gêne l’organisation des activités et des visites, et entraîne des problèmes d’hygiène.

La décision des pouvoirs public de privilégier les partenariats public-privé pour la construction de nouveaux centres de détention est contestée par les syndicats, qui estiment que cette option est trop coûteuse et qu’elle provoquera de nouveaux problèmes à l’avenir.

Grégory Schwartz, avec Catherine Lagrange à Lyon, Pierre Savary à Lille et Claude Canellas à Bordeaux

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Les gardiens de prison ont bloqué Fleury-Mérogis

Laparisien.fr

04.05.2009, 08h03

Le bras de fer a commencé ce matin dans les prisons françaises entre les surveillants et l’administration pénitentiaire. A la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne) les gendarmes mobiles sont intervenus un peu après 7 heures du matin pour tenter de débloquer l’accès à la prison.

Les trois principaux syndicats de surveillants de prison (Ufap, CGT, FO) ont entamé un bras de fer avec la chancellerie qui devrait se traduire par un « blocage progressif » des prisons durant plusieurs jours.

Le mouvement a démarré dans la plupart des 194 prisons françaises, selon Jean-François Forget, secrétaire général de l’Ufap, premier syndicat de surveillants.Selon l’administration pénitentiaire, moins de la moitié des prisons a été bloquée. De son côté, l’intersyndicale avait dénombré dans l’après-midi 120 établissements touchés, soit les deux tiers du total.

N’ayant pas le droit de grève, les surveillants ont décidé de bloquer les accès à plusieurs établissements en s’appuyant notamment sur ceux de leurs collègues qui ne travaillaient pas.

A Fleury-Mérogis, les surveillants et gendarmes mobiles se sont opposés vers 7h30 autour d’une seconde barricade constituée de la même façon, mais enflammée cette fois-ci. Peu avant 8 heures, des fourgon de la gendarmerie ont finalement pu pénétrer dans l’établissement pour procéder à des extractions de détenus, sortant sous les huées des surveillants.

Le mouvement a permis de retarder les extractions, a réagi Marcel Duredon, secrétaire local FO, les yeux rougis et larmoyants. «On n’est pas là pour se battre avec les forces de l’ordre. On est là pour défendre notre bifteck, notre profession».

D’autres actions sont prévues dans la journée et notamment un ralentissement des fourgons pénitentiaires prévu en milieu de journée.

150 manifestants à Fresnes

A Fresnes, environ 150 surveillants (FO, CGT, Ufap) manifestaient également ce lundi matin devant les portes de la maison d’arrêt, après avoir condamné les accès, avec des chicanes composées de palettes de bois.

Les extractions, écrous et visites de professionnels sont bloqués mais pas les parloirs: en revanche «compte tenu de la dimension médiatique du procès et par égard pour les parties civiles, on a laissé sortir plusieurs membres du « gang des barbares »», détenus à Fresnes, pour être conduits à l’audience de leur procès, a précisé Christophe Madeleine au nom de FO, majoritaire à Fresnes.

Les surveillants de prison dénoncent la détérioration de leurs conditions de travail et l’insécurité galopante dans les établissement pénitentiaires en raison, notamment de la surpopulation carcérale.

Sans transfèrement ni extraction, les procès où les accusés et les prévenus sont en détention provisoire ne pourront pas se tenir, ce qui pourrait très vite gripper la machine judiciaire. Et sans mise sous écrou, ce sont tous les nouveaux condamnés que la prison ne pourrait plus accueillir.

L’intersyndicale, qui réclame notamment des effectifs supplémentaires, doit être reçue mardi matin à la Chancellerie.

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~ par Alain Bertho sur 4 Mai 2009.

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