Affrontement à Bastia 4 avril 2009

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Tension en Corse après une nuit de violences à Bastia

Par Reuters,

05/04/2009

AJACCIO – La tension était forte dimanche en Corse après une très violente manifestation nationaliste la veille à Bastia, qui a fait dix blessés chez les manifestants et 70 chez les forces de l’ordre, dont huit graves.

La ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie s’est rendue sur place dans la journée, au chevet des huit policiers hospitalisés et elle a fermement condamné les violences.

Le maire de Bastia Émile Zuccarelli, qui a révélé que son domicile avait été attaqué en même temps qu’une annexe de la mairie, a fait part de son indignation, parlant de « démarche fascisante« .

Les nationalistes se sont de leur côté félicités de ce qu’ils voient comme une prise de conscience politique des jeunes Corses.

L’affaire est une conséquence indirecte de la condamnation le 27 mars, à Paris, du nationaliste Yvan Colonna, sanctionné de la réclusion à perpétuité avec une période de sûreté de 22 ans pour l’assassinat du préfet de l’île, Claude Erignac, en 1998.

La manifestation de samedi faisait suite à une autre organisée lundi dernier en soutien du condamné, qui clame son innocence. Un lycéen de 14 ans avait alors été très gravement blessé à la tête, apparemment par un tir tendu de grenade lacrymogène, une technique normalement prohibée dans les procédures policières.

Organisée sous le mot d’ordre « Stop à la répression« , la manifestation de samedi été marquée par des affrontements très violents entre la police et des jeunes militants nationalistes, qui ont lancé des projectiles, de cocktails molotov, incendié des voitures et même fait usage de bombes artisanales faites de boules de pétanques farcies d’explosifs.

Le coordinateur des services de sécurité en Corse, Gilles Leclair, a dit dimanche « avoir vécu de véritables scènes de guérilla urbaine comme Bastia n’en avait jamais connu ces dernières années« .

DÉGÂTS IMPORTANTS

Les dégâts matériels sont importants. Deux agences bancaires ont été mises à sac, l’ancienne mairie abritant les services de l’état civil a été incendiée.

Un début d’incendie a été allumé aussi dans le hall de la Banque de France où une voiture de service a brûlé, du mobilier urbain a été saccagé. Sur plusieurs murs, des phrases injuriant la veuve du préfet Erignac ont été écrites.

Les CRS et gendarmes mobiles blessés souffrent pour la plupart de contusions ou de brûlures occasionnées par les nombreux tirs de cocktails molotov.

Pour expliquer l’absence d’arrestation, la ministre a souligné « que les contacts directs entre forces de l’ordre et manifestants (avaient) été rarissimes« .

« Les images et certains éléments recueillis permettront d’identifier les fauteurs de troubles qui seront déférés devant la justice et condamnés« , a-t-elle dit aux journalistes.

Émile Zuccarelli a fait part de son indignation, de sa colère et sa « détermination« . Des fenêtres de l’annexe de la mairie ont été défoncées pour mettre le feu, mais l’essentiel des registres de l’état civil a été sauvé, a-t-il dit.

« Face aux barbares, il ne faut jamais donner le moindre signal d’affaiblissement« , a-t-il dit sur RTL. L’attaque de son domicile a mis en péril ses petits-enfants, assure-t-il. « On ne cédera pas à l’intimidation, il faut que tous ceux qui n’ont pas à ce jour compris à quel genre de démarches fascisantes on avait affaire dans certains cas, comprennent« , a-t-il ajouté.

Les responsables nationalistes ont estimé que les manifestants ne faisaient que répondre à la violence de la police. « Nous sommes très fiers de la prise de conscience politique de notre jeunesse« , a dit à la presse Jean-Philippe Antolini, du mouvement Corsica Libera.

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CRS blessé à Bastia

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(France 2/BFM)

Par Gilles Klein le 05/04/2009

Images violentes dans le journal de 20 h sur France 2 samedi 4 avril 2009 : à Bastia des manifestants indépendantistes protestent contre la blessure d’un lycéen lors de précédents affrontements avec les forces de l’ordre lundi après le verdict du procès Colonna.

Des militants cagoulés arrosent les CRS de cocktail Molotov. Des coktails tombent sur un peloton de CRS devant une caméra de France 2 située derrière les policiers, l »un d’entre eux va être grièvement blessé.

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Bastia: une manifestation dégénère, plusieurs CRS grièvement blessés

BASTIA (AFP) — Au moins trois membres des forces de l’ordre ont été blessés grièvement samedi à Bastia à la fin d’une manifestation qui a rassemblé de 1.500 à 15.000 personnes et a dégénéré en violents affrontements dans les rues de la ville, le calme étant revenu vers 21H30.

Au total, une trentaine de membres des forces de l’ordre, surtout des CRS, ont été « commotionnés », a-t-on appris auprès des services de sécurité intérieure corses, dont « trois ou quatre » grièvement, victimes de brûlures ou de traumatismes crâniens, et quelques autres « assez grièvement », sans autre précision.

Certains ont été hospitalisés, les autres soignés sur place.

La manifestation était organisée à l’appel du pôle indépendantiste Corsica Libera pour dénoncer les « violences policières » survenues lundi lors d’une manifestation contre le verdict prononcé contre Yvan Colonna, au cours de laquelle un collégien avait été blessé grièvement au visage.

En début de soirée, aucun blessé ni interpellation n’avaient été signalés parmi les manifestants. Vers 21H30, le calme était revenu dans les rues de la ville.

La place du marché a auparavant été le théâtre de violents affrontements, des manifestants utilisant les montants de fer des stands comme projectiles contre les forces de l’ordre. Ils ont également mis le feu à l’ancienne mairie de la ville qui abrite les services de l’Etat civil.

Gilles Leclair, coordinateur des services de sécurité intérieure en Corse, a dénoncé samedi une « guérilla urbaine » et une « campagne de désinformation des nationalistes » sur les conditions de la blessure du collégien.

« On a monté la tête à certains jeunes alors qu’on n’a aucune certitude sur les circonstances dans lesquelles le collégien a été blessé », a-t-il dit.

Selon l’avocat du collégien, Jean-Guy Talamoni, également dirigeant de Corsica Libera, le jeune homme a été blessé par un tir tendu de grenade lacrymogène à faible distance et non par le tir d’une fusée marine de détresse comme l’affirment les autorités.

Le collégien est toujours hospitalisé à Bastia mais il est sorti du coma et son état de santé s’est amélioré, selon son avocat.

La manifestation, composée de nombreux jeunes et précédée d’une voiture portant un drapeau à tête de Maure, l’emblème de la Corse, avait commencé samedi vers 17H00 depuis le palais de Justice en direction de la préfecture, aux cris de « Yvan », « Liberté » ou « Assassins » et au rythme de chants corses.

Les incidents ont éclaté lors de la dispersion du cortège à proximité de la préfecture dont l’accès était barré par un cordon de CRS. Des manifestants ont jeté des pierres et des cocktails molotov en direction des forces de l’ordre qui ont répliqué par des tirs de grenades lacrymogènes.

Les échauffourées se sont étendues rapidement autour de la mairie et sur la place Saint-Nicolas, envahie par la fumée bleue des gaz lacrymogènes.

Des panneaux de circulation ont été arrachés, des poubelles ont été incendiées et une agence de la banque Crédit Agricole a été saccagée, a constaté un journaliste de l’AFP. Un fourgon de police a également été endommagé par l’emploi d’un marron de terre, un explosif utilisé notamment pour déterrer les souches d’arbres, selon les forces de l’ordre.

Le bâtiment de La Poste a été couvert de « tags » par des manifestants. « Erignac=salope », « les Français dans les fours », « Vive la violence politique, signé FLNC », pouvait-on lire notamment sur les murs de l’édifice.

Le bâtiment de la Banque de France a également essuyé des dégâts mineurs.

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Corse : la manif contre la répression policière dégénère

4 avril 2009

A Bastia, la manifestation de protestation contre la répression du défilé de lundi dernier, en soutien à Yvan Colonna, s’est achevée avec des jets de coktails molotovs et de pierres.

Dix CRS sont blessés, dont quatre dans un état grave, après les violences qui ont clonclu la manifestation corse. Parmi les protestataires, on décompte aussi deux blessés.

C’est devant la préfecture, vers 18h, que la situation a finalement dégénéré. Jets de coktails molotov et de pierres destinés aux forces de l’ordre, qui ont répliqué avec des grenades lacrymogènes.

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Trois CRS blessés à Bastia


04/04/2009

Trois membres des forces de l’ordre ont été blessés, aujourd’hui à Bastia, lors d’incidents à la fin d’une manifestation qui a rassemblé 1.500 à 15.000 personnes selon la police ou les organisateurs, a-t-on appris auprès des services de sécurité intérieure de Corse.

La manifestation était organisée à l’appel du pôle indépendantiste Corsica Libera pour dénoncer les « violences policières » survenues lundi lors d’une manifestation contre le verdict Colonna, au cours de laquelle un collégien avait été blessé grièvement au visage.

L’un des CRS blessés a été hospitalisé, les deux autres étant soignés sur place, a-t-on précisé en ajoutant qu’il n’y a ni blessé ni interpellation parmi les manifestants.

Des incidents ont éclaté lors de la dispersion du cortège aux abords de la préfecture. Des manifestants ont jeté des pierres et des cocktails molotov en direction des forces de l’ordre qui ont répliqué par des tirs de grenades lacrymogènes. Les affrontements se poursuivaient vers 19H00 autour de la mairie et sur le port, les forces de l’ordre s’opposant à une centaine de manifestants les harcelant par petits groupes, selon la même source.

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Quatre CRS grièvement blessés à Bastia

Leparisien.fr

04.04.2009

Une semaine après qu’un collégien ait été blessé au visage lors de la manifestation contre le verdict du procès Colonna, la tension est montée d’un cran ce samedi à Bastia. A l’appel des indépendantistes de Corsica Libera, plusieurs milliers de personnes (1500 selon la police, 15 000 selon les organisateurs ! ) ont défilé dans les rues de la ville pour protester contre les violences policières.

Seulement cette fois, c’est du côté des forces de l’ordre que l’on compte ses blessés. Dix membres au total.

Parmi eux, quatre CRS sont grièvement touchés. Ils souffrent de brûlures ou de traumatismes crâniens provoqués par des cocktails molotov et divers projectiles lancés sur les forces de l’ordre.
Il n’y a eu aucun blessé, ni aucun interpellalation parmi les manifestants.

Les affrontements se sont poursuivis dans la soirée sur la place Saint-Nicolas, envahie par la fumée des gaz lacrymogènes entre des petits groupes de manifestants et les forces de l’ordre.

Le bâtiment de La Poste a été couvert de tags

Des panneaux de circulation ont été arrachés, des poubelles ont été incendiées et une agence de la banque Crédit Agricole a été saccagée. Un fourgon de police a également été endommagé par un marron de terre, un explosif utilisé pour déterrer les souches d’arbres. Le bâtiment de La Poste a été couvert de «tags» : «les Français dans les fours», «Vive la violence politique, signé FLNC», pouvait-on lire, entre autre, sur les murs de l’édifice.

Le cortège, composé de nombreux jeunes et précédé d’une voiture portant un drapeau à tête de Maure, l’emblème de la Corse, avait commencé à défiler vers 17 heures depuis le palais de Justice en direction de la préfecture, aux cris de «Yvan», «Liberté» ou «Assassins» et au rythme de chants corses.

Selon l’avocat du collégien blessé lundi, Jean-Guy Talamoni, également dirigeant de Corsica Libera, le jeune homme a été blessé par un tir tendu de grenade lacrymogène à faible distance et non par le tir d’une fusée marine de détresse comme l’affirment les autorités.
L’avocat a précisé que le collégien était toujours hospitalisé à Bastia mais qu’il était sorti du coma et que son état de santé s’était amélioré.

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~ par Alain Bertho sur 4 avril 2009.

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