Emeutes à Anderlecht mai 2008

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Emeutes: 350 personnes à la marche des Mamans à Anderlecht

Le Vif

22/06/2008 18:05

Quelques 350 personnes ont participé dimanche après-midi à la marche baptisée ‘des mamans’ organisée par des citoyens anderlechtois en réaction aux émeutes de fin mai. Les manifestants marchaient derrière une banderole sur laquelle on pouvait lire l’inscription ‘Pour le respect et la tolérance, dialoguons’.

‘Il est important de dialoguer avec tout le monde. Les habitants ont un rôle à jouer pour éviter que pareils incidents ne se reproduisent. Il faut tenter que chacun puisse s’exprimer au moyen de mots et plus de pavés. Il n’y a pas de malaise particulier à Anderlecht. Mais on rencontre parfois des difficultés ici comme dans toutes les grandes villes où plusieurs cultures cohabitent’ a déclaré l’une des organisatrices. Les manifestants se sont rassemblés dès 15H00 devant la maison communale d’Anderlecht et ont rejoint le rond-point du Meir et le Parc Astrid après être passés par le square Albert, la chaussée de Mons et la rue Wayez. Les organisateurs avaient choisi d’appeler cette action la ‘marche des mamans’ afin de symboliser les valeurs de respect et de paix et l’éducation utiles à la vie de quartier. (GFR)

Anderlecht sous haute surveillance après les émeutes de vendredi

25 mai 2008

Pendant la nuit du 23 au 24 mai, deux groupes de jeunes s’affrontaient dans les rues d’Anderlecht. Commerces détériorés, voitures détruites, mobiliers urbains saccagés, des policiers blessés… tel est le lourd tribut payé par la capitale belge suite à cette guérilla urbaine. De mémoire des habitants d’Anderlecht une telle violence n’avait jamais eu lieu dans cette commune bruxelloise.

Tout serait parti de l’annonce du viol de deux mineures anderlechtoises par quatre jeunes marocains. Les faits se seraient déroulés au Parc Astrid non loin du stade du club de football Sporting d’Anderlecht. Selon Gaëtan Van Goidsenhoven le bourgmestre d’Anderlecht interrogé par la chaîne de télévision RTL-Tvi, ‘’il y a eu un évènement de cette nature’’.

C’était selon toute vraisemblance au soir du 18 mai dernier après la victoire en coupe de Belgique du club de la capitale d’où l’emballement de la presse locale qui a dans un premier temps parlé d’affrontement entre des groupes de supporters.

Des jeunes autochtones anderlechtois auraient en effet appelé à la vengeance contre les ‘’criminels d’origine étrangères’’. Ils se seraient attaqués à plusieurs dames âgées ainsi qu’aux enfants arabophones dans plusieurs stationnements de bus et de tram.

‘’Ils prétendaient vouloir défendre leur nationalité, leur pays’’ a expliqué un jeune marocain au reporter de camer.be. ‘’C’est un alibi pour créer une violence gratuite’’ affirment certaines personnes interrogées sur place par notre reporter. Cette 2nd version est cautionnée par le bourgmestre MR. Plusieurs arrestations ont été effectuées par les forces de l’ordre.

Le bourgmestre Van Goidsenhoven a convié la presse sur le théâtre des affrontements afin que les faits soient vécus et relatés en toute impartialité. Cette médiatisation n’a pas plu à tous les élus locaux d’Anderlecht.

Contrôle d’identité
Le conseiller Ecolo André Drouart a remarqué que des 194 personnes arrêtées, 193 appartenaient à la bande issue de la communauté des immigrés.

Traitant les propos du conseiller de l’opposition d’irresponsables, le mayeur MR a déclaré que la police a posé ‘’un geste que je qualifie de normal’’. Le mayeur a ajouté que ‘’la police a fait ce quelle juge utile’’.

14 policiers ont été blessés dont 3 grièvement. Face à ce regain de violence, le bourgmestre a appelé au calme et à la raison. Selon des sources policières approchées par camer.be, plusieurs jeunes habitants d’autres communes de la région sont venus en renfort lors de la guérilla, d’où l’ampleur des dégâts et la difficulté à contenir les émeutiers. Le calme est revenu peu après 23 heures vendredi.

Samedi soir, la station de métro de Saint Guidon était encore sous haute surveillance au moment où nous quittions les lieux. Plusieurs dizaines de policiers étaient en faction dans et autour de la station pour parer à une éventuelle étincelle. La situation totalement était calme. Les jeunes suspects (non résidants à Anderlecht) qui débarquaient à Saitn Guidon sans raisons apparentes étaient immédiatement raccompagnés dans le métro par la police. Les récalcitrants étaient embarqués.

Les lignes de métro 1B des directions Stokkel et Eramus circulaient sous escorte policière. Plusieurs illégaux ont été interceptés tant le contrôle d’identité était largement opéré.

193 personnes interpellées à Anderlecht

24 ami 2008

La police de la zone Bruxelles-Midi a procédé vendredi soir à 193 arrestations administratives, dont sept judiciaires, lors des échauffourées qui se sont déroulées dans la commune bruxelloise d’Anderlecht, a indiqué samedi à l’agence Belga Fanny Wellens, porte-parole de la police de la zone Bruxelles-Midi.

Quatre des sept personnes ayant fait l’objet d’une arrestation judiciaire portaient des armes prohibées, dont des battes de base-ball. D’autres ont été arrêtées pour s’être battues avec des agents de police ou pour avoir essayé de voler un sac pendant les échauffourées. Tous les jeunes arrêtés faisaient partie d’un groupe qui s’était rassemblé vendredi vers 19h00 sur la place de la Vaillance à Anderlecht.

Ces incidents faisaient suite à une bagarre qui avait eu lieu dimanche dernier après la finale de la Coupe de Belgique de football entre des supporteurs du club d’Anderlecht et des jeunes du quartier, autour du stade d’Anderlecht. Dans la semaine, un appel à la violence a été lancé sur un blog, pour une nouvelle bagarre au même endroit vendredi soir. « Le calme est revenu vers minuit, mis à part quelques cas isolés. Les supporters d’Anderlecht ont continué à provoquer les policiers sur la place De Linde, mais il n’y a pas eu de confrontation importante », a précisé la porte-parole.

Quatorze agents de police ont été blessés au cours de la soirée. Ils ont été hospitalisés pour recevoir des soins. Deux d’entre eux souffrent de blessures sérieuses, a souligné Fanny Wellens. La police et le parquet vont visionner les images enregistrées par des caméras mobiles et de surveillance, situées autour du stade Vanden Stock. « Ces images nous permettront de procéder à d’autres arrestations le cas échéant. Nous devons aussi savoir à qui imputer les dégâts commis, qui sont quand même considérables », a ajouté la porte-parole de la police locale.

Les services d’ordre resteront vigilants samedi soir et les policiers seront présents en nombre autour du stade et de la place de la Vaillance. « Il n’y a pas de raison de croire qu’il y aura encore des échauffourées, mais nous devons quand même nous tenir prêts pour éviter une confrontation entre les deux bandes rivales », conclut Mme Wellens. (belga)

Échauffourées à Anderlecht: plus de 150 interpellations

LeVif.be

23/05/2008

Plus de 150 personnes ont été interpellées vendredi soir dans la commune bruxelloise d’Anderlecht, ont indiqué le bourgmestre et le chef de corps de la police.

La majorité des personnes interpellées sont de jeunes qui auraient répondu à l’appel à la violence contre les supporters du Sporting d’Anderlecht, lancé la veille sur un blog. Cet appel faisait suite aux bagarres qui ont opposé des jeunes à des supporters dimanche, à l’issue de la finale de la Coupe de Belgique remportée par Anderlecht. Rien que dans la rue Wayez, 80 jeunes, dont plusieurs filles, ont été interpellés. Ces jeunes sont originaires d’Anderlecht, mais aussi d’autres communes bruxelloises ou extérieures à la capitale. Par ailleurs, un calme relatif semblait être revenu dans la commune vers 21H30. Selon le bourgmestre Gaëtan Van Goidsenhoven, la police a réussi à repousser les participants aux échauffourées. Une centaine de supporters du Sporting se trouvaient toutefois encore sur la place De Linde, devant la stade Constant Vanden Stock. Ils ont lancé des pierres et des verres à bière sur quelques voitures qui, passant devant eux, semblaient être occupées par des personnes d’origine étrangère. (MPA)

Violences à Anderlecht

La police reste mobilisée ce samedi soir à Anderlecht. Après les violentes émeutes de vendredi soir, la commune reste vigilante: police montée, autopompe et plusieurs centaines de policiers sont prêts à réagir si des jeunes devaient une nouvelle fois s’affronter.

L’affrontement programmé vendredi soir entre deux bandes rivales de jeunes (des supporters du RSCA Anderlecht et des jeunes d’origine étrangère) a viré à la guérilla urbaine au coeur de la commune bruxelloise Anderlecht. Quatorze policiers ont été blessés.

Près de 200 arrestations

La police a arrêté administrativement 194 personnes au cours des échauffourées. Aucune personne n’a fait l’objet d’une arrestation judiciaire, a précisé ce samedi le parquet de Bruxelles. La police de la zone Bruxelles-Midi avançait, dans la matinée, l’arrestation de 114 personnes, dont sept judiciaires.

« Il n’y a pas suffisamment d’éléments concrets pour procéder à des arrestations judiciaires », a indiqué Isabelle Soenen, substitut du procureur du roi de Bruxelles. « Sur base des images enregistrées par les caméras de surveillance, il sera décidé par la suite si des mises à disposition doivent intervenir », a-t-elle poursuivi, ajoutant qu’il serait alors plus évident de savoir qui doit être renvoyé devant un tribunal ou un juge de la jeunesse.

Un appel à la violence sur un blog à l’origine de la rixe

Vendredi soir, Anderlecht était donc sous tension. Des échauffourées opposant la police à des bandes rivales ont éclaté dans la commune bruxelloise. Les forces de l’ordre tentaient de maintenir les deux groupes éloignés l’un de l’autre.

Un appel à la violence avait été lancé jeudi sur un blog, pour renouveler la bagarre de dimanche soir : après la finale de la Coupe de Belgique de football, des violences avaient déjà éclaté entre des supporters du club d’Anderlecht et des jeunes du quartier.

Vendredi, la situation a dégénéré dans la soirée. Le groupe de jeunes qui se sont rassemblés sur la place de la Vaillance – « une bande de supporters d’Anderlecht et des Nords – Africains » du quartier selon le porte-parole de la police, soit 400 à 500 jeunes environ, ont jeté des pierres sur les policiers, blessant quatre d’entre eux.

‘Y a aucun racisme ici !’

Nos journalistes ont passé la soirée et la nuit à Anderlecht. Ils ont pu recueillir les témoignages des divers protagonistes de ces affrontements. Au coeur des violences, il y aurait une histoire de viol, dont seraient responsables des jeunes d’origine nord-africaine. C’est ce qui aurait attisé la haine des skinheads.

« Il faut faire la loi. Faut pas se laisser faire », affirme l’un d’entre eux à notre équipe. « La police, ils sont avec eux… »

De la casse

Un abribus a été détruit, plusieurs voitures ont été endommagées et des vitrines de magasins, cassées. Les pompiers ont également dû intervenir, a encore dit la police.

De leur côté, les supporters du RSC Anderlecht défiaient également la police, sur et autour de la place De Linde, devant le stade de football Constant Vanden Stock. Vers 20h, les supporters ont profité du départ d’une auto-pompe vers la station de métro Saint-Guidon pour tenter de s’en prendre aux jeunes d’origine étrangère qui s’y sont rassemblés.

La police montée a chargé pour contrer les supporters et les refouler à nouveau vers la place De Linde. Une auto-pompe et du pepperspray ont également été utilisés. Les supporters ont occasionnés d’importants dégâts au mobilier urbain.

Le bourgmestre Gaëtan Van Goidsenhoven et le chef de la zone de police locale Bruxelles-Midi sont descendus sur les lieux.

Quatorze policiers ont été blessés au cours de ces affrontements.

Quatre stations de métro fermées

Face à ces violences, la Société des transports intercommunaux bruxellois (STIB) a fermé quatre stations de métro de la ligne 1B. Il s’agit des stations Jacques Brel, Aumale, Saint-Guidon et Veeweyde. Ces fermetures sont intervenues à la demande de la police, selon la STIB.

Dans le quartier proche de la place Saint-Guidon, la police d’Anderlecht attendait en masse et de pied ferme ces candidats à la bagarre qui ont cru bon de répondre à cet appel à la violence. Les autorités communales avaient également lancé un appel au calme. En vain.

Des échauffourées après un appel à la violence à Anderlecht

LeVif.be

23/05/2008 20:56

Des échauffourées opposant la police à des supporters du club de football d’Anderlecht, qui tentent d’atteindre de la place De Linde un groupe de jeunes d’origine étrangère rassemblés à la station de métro Saint-Guidon, ont éclaté vendredi peu après 19H00 dans la commune bruxelloise d’Anderlecht.

Des supporters du RSC Anderlecht se sont ensuite opposés à la police, vendredi vers 20H00, sur et autour de la place De Linde, devant le stade de football Constant Vanden Stock, à Anderlecht. Les supporters ont profité du départ d’une auto-pompe vers la station de métro Saint-Guidon pour tenter de s’en prendre aux jeunes d’origine étrangère qui s’y sont rassemblés. La police montée a chargé pour contrer les supporters et les refouler à nouveau vers la place De Linde. Une auto-pompe et du pepperspray ont également été utilisés. Les supporters ont occasionnés d’importants dégâts au mobilier urbain. Face à ces violences, la STIB a décidé de fermer quatre stations de métro de la ligne 1B, vendredi soir. Il s’agit des stations Jacques Brel, Aumale, Saint-Guidon et Veeweyde. Selon la police locale, la situation était en train de dégénérer vendredi soir. Le groupe de jeunes d’origine étrangère qui se sont rassemblés sur la place de la Vaillance ont jeté des pierres sur les policiers, blessant au moins l’un d’eux, selon la porte-parole. Un abribus a été détruit, plusieurs voitures ont été endommagées et des vitrines de magasins, cassées. (VAD)

~ par Alain Bertho sur 27 Mai 2008.